Aujourd’hui de nombreuses informations contradictoires et confusantes existent sur les sujets de santé. Il devient donc difficile de savoir à qui faire confiance, quelles informations croire et que faut-il appliquer à sa propre vie dans l’espoir d’améliorer sa santé. L’objectif de cet article est donc d’essayer de vous aider à définir les sujets prioritaires afin d’atteindre vos objectifs de santé sans perdre de temps avec des informations qui ont peu ou pas d’importance.

Dans un premier temps, qu’est-ce que la santé ? Elle est définie par l’OMS comme « un état de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Cette définition datant de 1948 et cette question étant débattue depuis longtemps, Huber et al, en 2011 propose donc une seconde définition « la capacité de s’adapter et de s’autogérer face à des défis sociaux, physiques et émotionnels. » Cette définition rajoutant une modalité importante l’autogestion ! Cette modalité étant de mon point de vue très puissante et doit être mise en avant.

Dans cette optique d’autogestion, mes priorités en matière de santé et de longévité sont les suivantes :

    Notez que ces conseils sont généraux et ne portent pas à répondre à des maladies ou à un cas spécifique. En cas de besoin spécifique, adressez-vous aux corps médicaux compétents à cet égard.

     

    1. Pratiquer une activité physique régulière qui respecte ou dépasse les recommandations françaises.

    2. Maintenir un poids et une composition corporelle sains.

    3. Avoir un sommeil de qualité pendant une durée suffisante.

    4. Évitez de fumer et de consommer/abuser des substances qui créent une dépendance.

    5. Apprendre et appliquer des stratégies d’autogestion de la douleur.

    6. Développer et maintenir des liens sociaux significatifs avec les autres.

     

    Engager une activité physique régulière

    Les bienfaits de l’activité physique ne sont plus à démontrer. Pour autant d’après l’Organisation mondiale de la santé OMS l’inactivité reste un problème de santé majeure et est par ailleurs le 4e risque majeur de mortalité. D’après un rapport de ANSEE de 2022, 95% de la population française adulte ne répond pas aux recommandations d’activité physique française et plus spécifique, 70% des femmes ne répondent à aucun des critères d’activité physique recommandée par l’ANSES contre seulement 42% pour les hommes.

    L’activité physique est donc l’un des comportements le plus important que vous puissiez mettre en œuvre, non seulement en raison de ses effets bénéfiques sur les autres facteurs de risque, mais aussi parce qu’il constitue la principale méthode pour maintenir l’indépendance physique tout au long de la vie, même face à d’autres problèmes de santé qui peuvent survenir. Une partie importante des personnes âgées ont une condition appelée Sarcopénie correspondant à la perte musculaire. Cette condition est la première cause de dépendance de la personne âgée et augmente les risques de nombreux problème de santé. L’activité physique est l’un des outils les plus puissants pour combattre cette condition. Beaudart et al, 2014

    Les recommandations françaises d’activité physique sont la pratique d’au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour.  Selon l’OMS les commendations chez l’adulte de 18 à 64 ans sont:

    50 à 300 minutes par semaine d’une activité d’endurance d’intensité modérée ou Une pratique d’au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine,
    Deplus de pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure.

      *Suivre les recommandations pour les autres groupes d’âge

       

      Maintenir un poids et une composition corporelle saine

      Le surpoids et l’obésité se caractérisent par un excès de graisse corporelle qui peut avoir des effets négatifs sur la santé. Le surpoids et l’obésité se caractérisent par un excès de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. Dans le monde, l’obésité a presque triplé depuis 1975 (WHO). Appelé comme l’autre épidémie durant la période du COVID 19, l’obésité plus le surpoids touchent 47.3% de la population française. Elle touche d’ailleurs plus particulièrement les ouvriers. Rapport information obésité SENAT

      L’excès de graisse corporelle est le résultat d’un déséquilibre entre l’apport énergétique et la dépense énergétique. Alors que de nombreuses personnes dans la sphère publique imputent l’obésité à des variables uniques comme les glucides, les aliments d’origine animale, les hormones, le sucre, les graisses ou autres, il n’y a jamais une « cause » isolée de l’obésité. Il s’agit toujours d’un processus complexe influencé par l’interaction d’une variété de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux/environnementaux qui doivent tous être pris en compte.  Jensen et al 2013 ; Garvey et al 2016

      Des recommandations françaises existent sur cette issue, ainsi qu’un site web. Si nécessaire, ne pas hésiter a contacter des spécialistes afin de vous guider.

       

      Avoir des durées de sommeil suffisantes et de qualité

      Le sommeil est important pour de nombreuses raisons ; il a des effets bénéfiques sur la santé mentale et la fonction cognitive, la récupération et l’adaptation à l’exercice, la santé cardiométabolique, et bien d’autres encore. Malheureusement, de nombreuses personnes ont un sommeil insuffisant ou de mauvaises qualités.

      Nous ne sommes pas tous égaux par rapport au sommeil, le temps nécessaire de celui-ci dépend de chacun. Pour autant si des signes de fatigue sont présents, voici les recommandations de l’INSV :

      1. Adopter des horaires de sommeil réguliers. Se coucher et se lever à des heures régulières facilite en effet le sommeil.
      2. Se lever tous les jours à la même heure, week-end compris, a un effet synchroniseur du rythme veille-sommeil.
      3. Le réveil doit être dynamique pour bien éveiller son corps : lumière forte, exercices d’étirement, petit déjeuner complet.
      4. La pratique d’un exercice physique régulier dans la journée favorise l’endormissement. Éviter l’exercice physique en soirée, en particulier avant d’aller dormir.
      5. Se reposer ou faire une courte sieste en début d’après-midi. Il suffit de fermer les yeux 5 à 20 minutes en relâchant le corps. Le sommeil viendra rapidement si le besoin est là. La sieste permet de maintenir la vigilance pour le reste de la journée.
      6. Éviter les excitants après 16 heures. Café, thé, cola, vitamine C retardent l’endormissement et augmentent les réveils nocturnes.
      7. Éviter l’alcool et le tabac le soir.
      8. La nicotine est un stimulant qui retarde l’endormissement, augmente les réveils nocturnes et rend le sommeil plus léger. L’alcool a une action sédative, mais favorise l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents.
      9. Repérer les signaux du sommeil (bâillements, yeux qui piquent).
      10. En cas de réveil le matin même très tôt, se lever et commencer la journée. Ne pas chercher à tout prix à se rendormir.
      11. Ne pas utiliser de médicaments pour dormir sans avoir consulté votre médecin.
      12. Au lit, éviter la télévision, le travail, le repas.

       

      Évitez de fumer et de consommer ou d’abuser d’autres substances addictives.

      La consommation de tabac a été désastreuse pour la santé humaine, le tabagisme étant un mode de consommation particulièrement populaire. Selon Santé publique France, le tabagisme est la principale cause de maladie et de décès évitables. Le tabagisme représente encore 30% de la population adulte française, ce qui signifie que nous avons encore beaucoup de travail à faire.

      Arrêter de fumer peut-être difficile. Il faut généralement plusieurs tentatives et un soutien extérieur important. Il existe un certain nombre de ressources publiques pour aider les gens à arrêter de fumer, ainsi que des médicaments disponibles auprès d’un médecin qui peuvent augmenter les chances de réussite. https://www.tabac-info-service.fr/

      Juste derrière, l’alcool a des effets négatifs sur presque tous les grands systèmes du corps, ainsi que des effets négatifs sur les autres en raison des blessures et de la violence. Selon Santé publique France, il est responsable d’environ 49 000 décès par an en France. Si certaines données suggèrent qu’une consommation modérée ou occasionnelle d’alcool est corrélée à une meilleure santé, il n’y a pas de cause probable à cela découlant de l’alcool lui-même. Au contraire, d’autres facteurs, tels que l’interaction sociale et ses effets positifs, peuvent brouiller ces résultats apparemment bons pour la santé.

      Comme pour le tabagisme, il existe un certain nombre de ressources publiques pour aider les gens à arrêter l’alcool, ainsi que des médicaments disponibles auprès d’un médecin qui peuvent augmenter les chances de réussite. https://www.alcool-info-service.fr/

      Si vous fumez ou buvez beaucoup, vous vous exposez à des dangers qui ne peuvent être surmontés par un régime, de l’exercice ou d’autres interventions médicales. Il en va de même pour d’autres drogues dont l’abus est courant. L’arrêt ou la réduction de la consommation de ces substances peut être très difficile, mais n’en est pas moins important pour autant. Comme pour le tabac et l’alcool, des ressources sont également disponibles pour la consommation d’autres substances. https://addictions-france.org/

       

      Apprendre l’autogestion de la douleur

      La douleur est une expérience humaine normale qui fait partie de la vie. Cependant, elle peut être extrêmement pénible et invalidante, en particulier lorsqu’elle persiste sans raison précise. Apprendre à gérer soi-même ses douleurs est une compétence inestimable qui peut contribuer à réduire les craintes inutiles, les handicaps et les méfaits de la surmédicalisation.

      Par exemple, la lombalgie est extrêmement courante et est la pathologie la plus handicapante au monde. De nombreuses campagnes de sensibilisation ont par ailleurs déjà été mises en place « le bon traitement, c’est le mouvement ». Plusieurs informations sont à votre disposition telles que le site Amelie ou bien l’application Activdos.

      En cas de difficulté, n’hésitez pas à consulter un professionnel.

       

      Développer et maintenir des liens sociaux significatifs avec les autres

      Il s’agit de la plus indéfinie des recommandations, car, dans ce contexte, le terme « significatif » ne peut être facilement quantifié. La fréquence et la nature des liens établis et maintenus varieront considérablement d’un individu à l’autre. Cependant, les êtres humains sont des créatures sociales et bénéficient grandement d’interactions saines avec les autres. Le soutien positif de la famille et des amis est important lorsqu’on tente de modifier des comportements. De même, le manque de soutien peut paralyser ces efforts et est associé à un risque accru de toxicomanie et de dépression. À noter que ceci est bien, décris dans la définition de la santé de l’OMS « un état de bien-être, mental et social ».

      Les individus n’ont pas besoin de vivre dans un état de bonheur ininterrompu, et cela n’est même pas possible. De plus, il n’y a pas de nombre minimum d’amis à recommander. Ce qui est clair, c’est que se sentir seul et coupé de ses pairs représente un environnement défavorable à une bonne santé.

      La dépression vous expose à de multiples conséquences néfastes pour la santé. Si vous pensez être déprimé ou souffrir d’une détresse émotionnelle injustifiée, il est fortement recommandé de consulter un professionnel.

      Espérant que cet aperçu vous aidera à définir vos priorités dans la recherche de la santé. Aidez-nous à diffuser ces informations à d’autres personnes qui ont besoin de conseils, qui luttent pour leur propre santé ou qui sont désorientées dans un monde plein de controverses et de désinformation.